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Diabète gestationnel

Diabète gestationnel : recommandations de la SFD (Société Française de Diabétologie) et SFG (Société Française de Gynécologie)

Alors que la prévalence du diabète de type 2 ne cesse d’augmenter, le dépistage d’une hyperglycémie méconnue chez la femme enceinte ou d’un diabète gestationnel prend toute son importance.


En France le diabète gestationnel est fréquent : il atteint 3 à 6% des femmes enceintes et son incidence augmente. Il s agit d’un trouble de la régulation glycémique, découvert pour la première fois pendant la grossesse. En pratique, il s’agit d’un diabète méconnu préexistant à la grossesse ou, et c’est la cause la plus fréquente, d’une hyperglycémie favorisée par la grossesse (apparaissant le plus souvent à la fin du 2eme trimestre).


Pourquoi dépister un diabète gestationnel ?

Tout d’abord, afin de diminuer les complications maternelles : le diabète gestationnel est associé à un risque accru de pré éclampsie et de césarienne. Ensuite, parce qu’il existe des complications périnatales : la macrosomie est la principale conséquence néonatale.


Faut-il dépister systématiquement le diabète gestationnel ?

Les recommandations SFG et SFD [1] ont défini des groupes de femmes à risque chez lesquels un dépistage du diabète gestationnel est recommandé ; le dépistage doit être fait en présence d’au moins un des critères suivants : • Age maternel supérieur ou égal à 35 ans. • Indice de masse corporelle IMC supérieur ou égal à 25 kg/m2 • Antécédents de diabète chez apparentés du 1er degré, antécédent personnel de diabète gestationnel ou d’enfant macrosome (plus de 4Kg à la naissance).


Comment le diagnostiquer ? [2]

En présence d’un des facteurs de risque cités, la mesure de la glycémie à jeun est nécessaire dès que possible dans le 1er trimestre de grossesse ; si le diagnostic de diabète est posé pour une glycémie supérieure à 1,26 g/l, celui de diabète gestationnel est suspecté dès 0,92 g/l.

Un examen négatif n’exclut pas le diagnostic ; un nouveau dépistage est alors nécessaire chez ces femmes à risque entre les 24e et 28e semaines d’aménorrhée. Celui consiste en l’ingestion de 75 de glucose et à des mesures de glycémies (à jeun, à 1 heure et à 2 heures) ; les seuils proposés sont respectivement 0,92 g/L, 1,80 g/L et 1,53 g/L.


Comment traiter le diabète gestationnel ?

Le traitement a pour but de diminuer les complications obstétricales et materno-fœtales ; toutes les études ont montré des bénéfices significatifs par la prise en charge diététique qui reste la pierre angulaire du traitement. Cependant, si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints après 7 à 10 jours d’effort (une glycémie à jeun inférieure à 0,95 g/l est recommandée), une insulinothérapie est à envisager.


Quelles suites à donner au diabète gestationnel ?

Enfin, les recommandations soulignent l’importance du suivi de ces femmes après la grossesse, notamment sur la prévention des complications métaboliques. On sait que le risque de devenir diabétique dans la décennie suivant le diabète gestationnel est élevé (risque multiplié par 7). Le dépistage du diabète de type 2 est recommandé lors de la consultation postnatale, avant une nouvelle grossesse puis tous les un à trois ans, selon les facteurs de risque, pendant au moins 25 ans.


S. Grenier/ S. Robin


[1] Recommandations pour la pratique clinique : Le diabète gestationnel (Élaborées par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et par la Société francophone du diabète, décembre 2010)

[2] Journal de Gynécologie obstétrique et Biologie de la reproduction (2010), 39, S220-S238

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